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Rapport hebdomadaire du 23 juin 2023


Nouvelles importantes de la semaine

Gazoduc par l'Ukraine D'après le journal économique Financial Times, Kyiv ne renouvellera pas le contrat de transit de gaz russe par l'Ukraine arrivant à expiration à la fin de l'an prochain (2024). Pour mémoire, 40 mcm/j passent actuellement par ce gazoduc. Nous perdrons donc 14,6 bcm/an d'arrivages gaziers de ce fait. Des bombardements ont eu lieu à quelques kilomètres du gazoduc cette semaine, près de Sudzha, faisant craindre un arrêt prématuré du transit gazier. C'est probablement le risque haussier le plus important. Statistiques européennes Ce matin, nous avons eu des chiffres de "Manufacturing PMI" particulièrement faibles pour l'Europe. Les chiffres de juin sont à 41 pour l'Allemagne et 43.6 pour l'Europe. C'est extrêmement faible de nouveau, rappelons que la barre contraction/expansion est à 50. Deal Qatar-Chine La Chine a signé un contrat de 27 ans avec le Qatar pour 4 millions de tonnes de LNG par an. Cela représente 5.5 bcm de gaz par an, équivalent à 5.5% du stockage européen. Ce qui est intéressant dans ce contrat n'est pas tant sa taille que sa durée particulièrement longue. C'est peut-être un signal de confiance de la Chine envoyé vers l'Occident (qui contrôle en partie le Qatar).

Evolution de la demande électrique en Europe

Nous anticipions plutôt un retour de la demande industrielle / d'électricité / de gaz et force est de constater que non. Il y avait des signes pourtant encourageants en mai, mais les chiffres récents sont de nouveau mauvais pour la demande d'électricité.



Si l'on extrapole ces chiffres de demande électrique et que l'on essaye de voir les conséquences sur le marché CO2, nous pensons avoir perdu 35 mm T d'émissions sur la première moitié de 2023 par rapport à 2022 uniquement dans l'industrie électrique.

A ce rythme, nous aurons perdu 70 mm T d'emissions pour toute l'année uniquement dans l'industrie électrique. Ce qui représenterait 200 mm T d'émissions au niveau EuETS en moins pour toute l'année 2023.

Même si nous prenons un scénario un peu optimiste de reprise économique pour la deuxième moitié de 2023, nous aurons tout de même perdu au moins 120-150 mm T d'émissions en 2023 par rapport à 2022.

Il est donc assez étonnant de voir le prix du CO2 toujours friser les maximums des 3 dernières années à 90 eur/T.


Perspectives

Force est de constater que les chiffres récents de demande de la dernière quinzaine sont de nouveau faibles.

L'Europe continue de faire face à des variations de demande électrique et gazière hors du commun.

Les risques liés aux infrastructures peuvent maintenir de la prime sur les prix énergétiques de l'hiver, mais la faible demande continue de faire pression à la baisse en spot.

Les prix du CO2 sont toujours proches des sommets des trois dernières années malgré l'effondrement des émissions de gaz à effet de serre depuis le début de l'année.

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